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avec Sophia

Sur un coin de table

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Ferme les yeux un instant.

Imagine une table un peu bancale, une nappe froissée, deux verres oubliés, des miettes de rires et de confidences entre les doigts. Il y a toujours eu quelque chose de sacré dans ces coins de table. Quelque chose d’humain. Quelque chose de vivant.

Pendant deux mois, je n’ai rien publié.

Mais j’ai vécu.

Sur un coin de table, j’ai rencontré des inconnus devenus essentiels. J’ai refait le monde entre deux gorgées de vin et trois silences fragiles. J’ai pleuré sans prévenir. J’ai ri comme une gosse. J’ai dansé pieds nus sur des carrelages tièdes, j’ai aimé plus d’une fois, j’ai été traversée.

J’ai vécu cette chose que les cartes ne prédisent pas toujours :
le présent.

Pas le présent en story. Pas celui qu’on capture.
Mais celui qui t’aspire.
Celui qui t’écartèle doucement le cœur, parce qu’il t’accueille tout entier sans que tu ne puisses ni l’anticiper, ni le garantir ni t’y accrocher.

Sur un coin de table, j’ai chanté à tue-tête pour ceux qui n’osaient plus faire de bruit. J’ai bercé les silences des autres comme on borde une solitude avec une vieille chanson. J’ai vu des regards dire "je suis là" mieux que des mots. J’ai fait des bisous discrets entre deux additions d’âmes cabossées. J’ai noté des bilans de nos déchirures aux allures comptables.


Et une fois que le bilan était tiré, moi j’ai voulu recommencer. Parce que j’ai tout aimé même de ce que j’ai détesté. Je ne saurais pas comment l’expliquer.

Et maintenant, je reviens.

Pas pour "reprendre la chaîne".


Mais pour continuer le fil de ce qui m’a traversée.

Tu es ici sur un coin de table. Le mien. Le nôtre.
Il n’est ni carré, ni parfait. Mais il est habité.

Par les cartes. Par les corps.
Par les chants muets et les regards vrais.

Bienvenue chez moi.

Je travaille à côté, je suis gestionnaire de crise depuis plusieurs années. 

Je construis mon cocon d'amour aussi dans ma vie privée que je garde privée pour des raisons évidentes auxquelles on est confronté lorsqu'on partage quelque chose qui a du sens pour ceux avec qui on résonne sur les réseaux sociaux.

 
Assieds-toi. Interprète les cartes que je pige pour nous à ta façon. Amuse-toi à les faire parler comme si c’était tes derniers mots. Ou ne dis rien.

Puis on tirera un trait sur la nappe froissée de nos coins de table.

Et on recommencera le lendemain.

Pourvu que nos âmes pétillent de cet éclat dans tes yeux et dans les miens jusqu’à la fin.

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